Masakatsu Agatsu : La victoire correcte et absolue est la victoire sur soi-même.
Masakatsu c’est vaincre par la Vérité ou "la victoire correcte".
Agatsu c’est complètement réussir la mission que le Ciel nous a donnée. "Gagner" conformément à cette mission.
Katsuhayabi c’est l’ardeur qui permet de vaincre le Temps. C'est "l'état d'âme de victoire rapide".

Le Dharma de O Sensei


On peut croire que l'Aikido n'est pas Bouddhisme.
Pourtant le fondateur a été reconnu par le monde Bouddhiste.

On peut envisager le Dharma comme étant le Bu, et le Bu comme étant le Dharma.


Bu et Dharma
Aikido est Dharma car il unit les cinq Dhyani :

- Nous avons tous la même recherche d’équilibre ; c’est la sagesse de l’Equanimité, sagesse impartiale de l’Egalité et de l’Identité qui transcende l’orgueil (Sud : Ratnasambhava)
- La rivalité et le conflit sont des ouvertures, des déséquilibres, la démonstration même de cette quête d’équilibre et d’harmonie ; c’est la sagesse du Discernement, sagesse de la compassion impartiale qui transcende le désir, l’avidité (Ouest : Amitabha)
- Nos actes doivent être guidés par l’Univers pour être des actions justes ; c’est la sagesse Toute Agissante de l’Accomplissement, sagesse de la pratique parfaite qui transcende la jalousie (Nord : Amoghasiddhi)
- La victoire totale et correcte (Masakatsu Agatsu Katsuhayabi) témoigne des choses telles qu’elles sont ; c’est la sagesse Semblable au Miroir, sagesse du Grand Miroir de l’Eveil Spirituel qui transcende la colère (Est : Aksobhya)
- Le cinquième ne peut être décrit… c’est la sagesse de l’Essence du Dharma, qui transcende l’ignorance… (au Centre : Vairocana)…



Déséquilibre et Vérité
Un monde déséquilibré crie sans cesse « donne-moi »…
C’est une recherche perpétuelle de centre, mais qui s’effectue comme on écrit dans l’eau. Cette recherche est l’expression même du déséquilibre… comme quelqu’un qui chercherait à marcher avec les jambes d’un autre, avec la force d’un autre. Voilà pourquoi il n’y a pas vraiment d’adversaire en Aikido. Celui qui attaque crie « donne-moi »… ton argent, ta vie, ta force. Il cherche à prendre le Ki pour avoir un centre éphémère. Il est donc nécessaire qu’il puisse retrouver son véritable centre... éternel.
De la même manière que l’Aikidoka doit nécessairement rester centrer, garder son centre quoi qu’il arrive.
« Etre le centre » est la troisième école, l’attaquant est devant un miroir indestructible, le Refuge des Dieux.



Les jeux et le Centre
Comment faisons-nous pour rétablir notre équilibre ? Nous compensons à gauche si on penche à droite, et inversement.
En termes différents, on attire, ou aspire, et on rejette, ou dénie… Ce sont en générales des compensations violentes, en raison du déséquilibre.
Pour se rétablir, on s’accroche ou on expulse, sur un objet ou sur autrui… ce sont des jeux de compensation que l’on peut appeler aussi « jeux de pouvoir » (prendre ou donner la force)…
Comme un jeu de balancier…
L’Aikido est tout différent. Il s’agit de rétablir l’équilibre de l’autre ; lui permettre de trouver en lui-même un centre stable.
Voilà pourquoi l’Aikidoka doit rester stable, au centre.



Attrait et rejet
L’Aikidoka ne saisit pas le partenaire (son esprit reste libre) et demeure les mains ouvertes. La saisie est le mouvement même de l’illusion, à la fois la cause et l’effet. Les possessions finissent par nous posséder. Se reposer sur ses lauriers ou se laisser porter par les efforts d’autrui ou la force d’autrui, est tout aussi illusoire. De la même manière, nos abandons et nos négligences font de nous des esseulés.
Ni l’attrait ni le rejet : l’un et l’autre confondent (ou créent la contradiction) le transitoire et le non-transitoire, l’impermanence et l’Eternel.

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