Contact et limites
C’est le contact qui nous persuade des limites. Et c’est parce que nous sommes convaincu des limites qu’il y a contact. L’équanimité Ratna c’est le centre où il ne peut être question de limites. Au centre, la question des limites et du contact ne peut plus être posée.
C’est parce qu’on aura fait l’expérience des limites que l’on pourra retrouver le centre… qui pourtant était présent « avant », « pendant » et « après ».
L’expérience des limites devient alors, simultanément l’expérience de l’illimité.
Intérieur et extérieur
Etre centré, c’est guider l’autre vers son propre centre.
Demeurer centrer requiert « un intérieur actif »
Etre en mouvement c’est se laisser guider par le Centre…
Demeurer au Centre requiert « un extérieur passif »
Le premier est Ki-Aï, le second est Aï-Ki…
Le Feu et l’Eau
Union du Feu et de l’Eau, tel est Aikido.
La pratique de la force brutale ou l’étude exclusivement philosophique (sans pratique) ne servent pas l’Aikidoka.
La rigueur doit être souple, et la fluidité doit être précise.
Précise est l’Eau qui change sans cesse de forme pour s’adapter.
Et souple est le Feu qui transforme tout ce qu’il touche pour le purifier.
Ainsi, Aiki est la Voie de transformation-purification du monde extérieur et de transformation-adaptation du monde intérieur.
Yin et Yang
Le couple rigidité/souplesse est fondamental, au même titre que concentration/expansion, fixation/mouvement… le premier est yang, l’autre yin…
Le chant du Ki se produit lorsque les Eaux et les Feux se complémentent harmonieusement…
Cela ne peut se produire s’il y a la moindre résistance à l’expression de « ce qui tranche fermement » et à l’expression de « ce qui accueille avec une totale confiance »…
Lorsque les deux expressions se manifestent et se complémentent, c’est l’Univers qui guide de façon parfaite… vers la vérité de l’instant…
Du désarticulé à l'articulé
Il est nécessaire de rendre au corps sa véritable cohérence.. Et celle-ci est « polyrythmique »
Ordinairement, le corps est désarticulé bien qu’il apparaisse articulé, et arythmique bien qu’il apparaisse pourvu d’un rythme propre. On s’appuie exclusivement sur la jambe gauche ou droite, on marche comme une armée en déroute… etc.
L’Aiki redresse le corps, unifie les mains et les jambes aux hanches. Le mouvement du corps doit suivre le rythme naturel du Ki, devenir ce rythme et ainsi s’unifier. Chaque main et chaque jambe s’organise respectivement et en cohésion avec la hanche qui guide le centre… ainsi tout est centré et polyrythmique…
Résistances et fluidité
La charge est lourde pour celui qui compte uniquement sur la force physique ou sur l’intelligence et l’intellect. Tout leur revient, tout est alors conflit et rapport de forces.
En Aikido, il n’y a aucune résistance : on ne s’oppose pas (on ne fait jamais se confronter deux forces opposées)
Soit on laisse passer la force en s’effaçant et on la « guide en plein vol ». Soit on « déverrouille », on « désamorce » la saisie de l’autre en entrant dans son ouverture ; là où il ne sentira rien, aucune résistance (points et lignes de déséquilibres, de non-centrage et non-ancrage)
Entrer dans la solidité de l’autre aboutit à un « jeu » rigide, cassant, destructeur… rien n’est centré alors. Entrer dans son ouverture, c’est rester centré et centrer le partenaire en lui montrant son ouverture…
Il n’y a pas d’efforts quand l’amour est présent.
Ni l’un ni l’autre ne doit sentir de « résistances ».
En Tai Chi, c’est la même chose, les mouvements du corps et de l’esprit suivent des points et des lignes où n’existe plus aucune résistance. Tout est alors fluide, léger, aérien et incroyablement « centré » et « centrant » (« indestructible »)…
Le corps, ainsi, sait si le geste est correct : aucune résistance, légèreté, fluidité, efficacité en toutes circonstances, centrage…
Takemusu Aiki et Masakatsu Agatsu
Il ne peut être question de Takemusu Aiki.
On ne peut pas atteindre un but semblable en le prenant pour cible… car cela sous-entend deux problèmes :
- ce qui est visé est l’idée que l’on se fait d’un résultat qu’il faudrait atteindre. Or, ce qu’il nous faut, c’est n’est pas une idée, qui est le fruit de notre imagination.
- Takemusu Aiki ne peut être saisi. Le prendre pour cible, comme résultat à atteindre, est une tentative de saisie…
Ce qu’il nous faut c’est Masakatsu Agatsu, car il s’agit de l’effort fourni à chaque instant, même au repos. Il faut oublier Takemusu Aiki, même si on ne l’oublie pas vraiment.
Lorsque l’effort aura épuisé l’effort, même le repos sera Takemusu Aiki.
Ici il n'est même plus question de pratiquant ou d'adversaire, il n'y a que "les mouvements de l'Univers qui ordonne correctement"...
Masakatsu Agatsu : La victoire correcte et absolue est la victoire sur soi-même.
Masakatsu c’est vaincre par la Vérité ou "la victoire correcte".
Agatsu c’est complètement réussir la mission que le Ciel nous a donnée. "Gagner" conformément à cette mission.
Katsuhayabi c’est l’ardeur qui permet de vaincre le Temps. C'est "l'état d'âme de victoire rapide".
Masakatsu c’est vaincre par la Vérité ou "la victoire correcte".
Agatsu c’est complètement réussir la mission que le Ciel nous a donnée. "Gagner" conformément à cette mission.
Katsuhayabi c’est l’ardeur qui permet de vaincre le Temps. C'est "l'état d'âme de victoire rapide".
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